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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 03:55

Bien que les medias n'en font pas leur Une, il ne faut pas croire que les Indignés américains ont jeté l'éponge. Ils deviennent même de plus en plus violents. Les occupations continuent dans de nombreuses villes américaines. A force d'organiser des révolutions colorées dans tous les pays du monde, les machiavéliques US vont bientôt connaître le revers de leur médaille. Ce qui ne sera que Justice rendue.

 

 

 

 

A Oakland, les indignés tiennent bon, merci

 

 

par Josh Harkinson

 

Mother Jones

 

 

 

Berceau des Blacks Panthers dans les années 1970, la ville californienne a conservé un esprit contestataire et anti-police. Alors que le mouvement Occupy Wall Street s'essouffle dans le reste du pays, Oakland continue d'être le théâtre de manifestations hebdomadaires, parfois violentes.

 

L'état d'esprit du mouvement Occupy Oakland n'a pas grand-chose à voir avec celui d'Occupy Wall Street. A Manhattan, au cours des semaines précédant l'occupation de Zuccotti Park en septembre dernier, des spécialistes de la non-violence avaient formé les jeunes militants aux techniques de manifestation pacifique. La nuit de leur éviction, les occupants se sont relayés pour brandir le drapeau américain et même au cours des confrontations les plus dures, la consigne a toujours été d'éviter les débordements.

La même attitude semblait prévaloir au début du mouvement à Oakland, puisque le 2 novembre dernier, 10 000 personnes ont réussi le tour de force de bloquer le port de la ville sans recourir à la violence. Mais les plus modérés ont peu à peu laissé la place aux plus radicaux [Le 28 janvier, une manifestation émaillée de violences s'est soldée par l'arrestation de 400 manifestants]. Depuis le mois dernier, de jeunes manifestants ont également commencé à organiser des manifestations hebdomadaires baptisées "Fuck the Police" où ils entonnent des chants appelant à "buter des flics" et s'en prennent aux véhicules des forces de l'ordre.

Pour de nombreux manifestants, c'est de bonne guerre. En octobre dernier, un policier d'Oakland a en effet grièvement blessé un manifestant pacifiste, le vétéran Scott Olsen.

Pour sa défense, la police d'Oakland avance le manque de moyens. Elle a subi une réduction de 20 % de ses effectifs depuis 2008, alors que la ville détient l'un des records nationaux du nombre de meurtres par habitant. Le maire de la ville, Jean Quan, accuse quant à elle le mouvement Occupy d'aggraver les problèmes de criminalité en monopolisant les maigres ressources des forces de l'ordre. Ce à quoi les militants rétorquent que la police ferait mieux de s'occuper des cambriolages et des meurtres.

Cette situation explosive entre forces de l'ordre et militants remonte à la période trouble de la lutte pour les droits civiques. C'est en effet à Oakland, en 1966, que Huey Newton et Bobby Seal ont fondé le parti des Black Panthers, destiné initialement à enrayer les brutalités policières dans les quartiers afro-américains. En 1967, un policier, John Frey, fut tué au cours d'un échange de coups de feu avec Huey Newton. Celui-ci fera de la prison avant d'être innocenté. Un an plus tard, apparemment en guise de représailles, la police tue Bobby Hutton, un jeune de 17 ans, dont le corps est retrouvé criblé de 12 balles. Dans les années 1970, la police a continué de harceler les Black Panthers, ce qui n'a fait que nourrir le ressentiment de la communauté afro-américaine à l'égard des représentants de l'ordre.

Le cycle de la violence ne s'est pas arrêté là. Dans les années 1990, s'est imposée à Oakland une bande de policiers "ripoux" : ils manipulaient les preuves, tabassaient les suspects et falsifiaient les rapports de police. En 2003, une action collective a été intentée à leur encontre et la police d'Oakland a été condamnée à payer 10,9 millions de dollars d'indemnités aux 119 victimes et à mettre en place toute une série de réformes sous la supervision d'un juge. Neuf ans plus tard, ces réformes n'ont toujours pas abouti. Les réactions disproportionnées de la police face au mouvement Occupy Oakland ont eu raison de la patience du juge qui a entamé une procédure pour placer la police d'Oakland sous supervision fédérale. Nul ne peut cependant nier combien il est difficile de travailler comme policier à Oakland. En 2009, Lovell Mixon, un jeune de 26 ans en liberté conditionnelle, a tué quatre policiers. Mais le sergent Patrick Gonzales, qui a tiré sur Lovell Mixon, a lui-même eu des démêlés avec la justice.

Comment s'étonner, dès lors, que les habitants d'Oakland ne réclament pas plus de policiers dans leur ville ? Encore aujourd'hui, pour de nombreux habitants, appeler la police s'apparente à de la délation. "La mentalité Black Panthers est en train de gagner du terrain chez les Occupy, dit Jessica, une jeune Noire qui fait partie du mouvement. Quand la police arrive avec ses masques à gaz et ses boucliers, les manifestants sortent le même attirail. Ils sont prêts. Le militantisme des Black Panthers fait des émules et bientôt certains pourraient sortir les armes à feu."
 
Dans les années 1970, les Black Panthers ont vite perdu le soutien des leaders noirs conscients que leur stratégie n'allait pas les conduire sur le chemin de l'égalité. Mais les jeunes anarchistes blancs qui forment la majorité du mouvement Occupy Oakland ne sont pas tous de cet avis. Des jeunes comme Jessica pensent qu'une "diversité d'approches" peut avoir sa place au sein du mouvement Occupy, notamment en ce qui concerne les actions ciblées contre les biens des 1 % [les plus riches].

Mais cette diversité d'approches pourrait sonner le glas de la diversité des participants. Les habitants d'Oakland manifestent de plus en plus leur mécontentement à l'égard de la police comme des manifestants. "Les gens d'Occupy Oakland ont complètement perdu de vue leurs objectifs, enrage Ken, qui soutenait encore le mouvement il y a peu. "Ils vandalisent ma ville et la conduisent à la faillite, et qu'ils ne viennent pas me dire que tout est de la faute de la police."
Posté par Adriana Evangelizt

 

 

 

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